De l’institution à l’espace marchand, il n’y a qu’un pas. Entre Beaubourg et Le Grand Palais, par la rue de Rivoli, on longe le Grand Louvre pour traverser les Tuileries. Et c’est là même que s’est tenue mon expérience, à l’occasion de la FIAC 2006, pendant et un peu après.
Au départ, tout ceci n’était pas prévu. Venant de voir l’exposition Friedlander au Jeu de Paume, je décide de passer par le jardin des Tuileries. Je devais alors me rendre rue Beaubourg et j’avais un peu de temps devant moi avant l’heure de mon rendez-vous. Je savais bien que des oeuvres d’artistes, représentés par des galeries exposant à la FIAC, se donnaient à voir ; la Foire d’art contemporain prenant place en deux lieux, les organisateurs ont prolongé celle-ci en extérieur, afin de les relier.
Le jardin des tuileries investi ! Je décide de repérer les œuvres et de les photographier. Mon parcours initialement prévu pour relier Friedlander à mon rendez-vous, s’est finalement transformé en déambulation au gré de l’exposition au jardin des Tuileries.
Alors j’envisage de transformer cette dérive en expérience. Je reviendrai une fois la FIAC terminée, retrouver les emplacements des sculptures, dans l’idée de rencontrer les « traces » des objets une fois qu’ils ne seront plus là. Traces réelles ou traces dans mon esprit par le travail de la mémoire ? Comment re-vivre un lieu quand sa configuration s ‘est transformée ? Une fois qu’il y a eu présence de quelque chose devenue absence du lieu, comment peut-on reconsidérer celui-ci?